On peut éviter les erreurs dans la construction en général, et dans l’installation de planchers de bois franc en particulier, en s’inspirant des erreurs déjà commises. C’est ce que propose notamment l’APCHQ avec sa série phare : « c’est arrivé à un entrepreneur près de chez vous ». En voici quelques précieuses pépites (et d’autres).
L’installation d’un plancher de bois franc qui craque
Les parquets de bois franc sont sensibles aux variations de températures et d’humidité. En été, le bois travaille et subit une expansion. Les parquets vont alors légèrement gonfler et solliciter leurs agrafes. Si ces dernières n’offrent pas une résistance suffisante, le jeu créé entre l’agrafe et le support de revêtement peut produire des craquements. Lorsque le chauffage est remis à l’automne, l’humidité diminue dans l’habitation et le revêtement reprend progressivement sa place. Les planches craquent d’autant plus fort.
Pour éviter ces grincements, l’idéal serait de conserver un taux d’humidité relative constant toute l’année, ce qui est difficile à obtenir. Le poseur s’assurera plutôt qu’à l’installation du parquet de bois franc le mouvement des planches soit prévu d’avance.
La taille des agrafes et l’enduit de résine qui les entoure seront en ce sens calculés au plus juste pour que rien ne bouge. Par ailleurs, l’utilisation de clous dentelés procurerait une garantie additionnelle d’adhérence.
L’installation d’un plancher de bois franc qui gondole
C’est une pratique obligatoire aujourd’hui, il faut installer une membrane de polyéthylène sous la dalle de béton du sous-sol. Ne pas suivre ce pré-requis, ou bien assumer que la membrane existe sans le vérifier, peut entraîner de fâcheuses surprises.
Les conséquences peuvent être entre autres de voir rapidement se cambrer le plancher. Étant donné que le béton agit comme une énorme éponge déposée sur le sol, il s’agit de limiter la transmission d’humidité du sol vers l’intérieur de l’habitation. C’est pourquoi une membrane de polyéthylène va agir comme une pare-vapeur. De plus, de la pierre concassée (à trois-quarts de pouce) nette agira comme bris capillaire.
Particulièrement si l’habitation est ancienne, il conviendra de bien vérifier le taux d’humidité relative (HR) du béton avant l’installation de plancher de bois franc. Dans un sous-sol sans pare-vapeur ni pierre concassée on peut s’attendre à ce que le béton du plancher soit plus proche de 100 % que de 75 % d’HR.
Bien se préparer avant l’installation d’un plancher de bois franc
Les planchers de bois franc pré-vernis sont livrés dans des emballages scellés. Le produit est conditionné à l’usine à un taux d’HR prêt à la pose. Malgré tout, plusieurs fabricants recommandent d’ouvrir les paquets et de placer ceux-ci dans le lieu où ils seront posés pendant 24h à 48h, afin de permettre au bois de s’acclimater au taux d’HR de l’habitation.
De plus, l’installation d’un plancher de bois franc exige un taux d’humidité relative proche de celui dans lequel vivront les occupants, afin notamment d’éviter que les planches ondulent. Il peut parfois être recommandé de mesurer et de corriger ce taux d’HR avant la pose, à l’aide d’un humidificateur en cas d’air trop sec ou, à l’inverse, d’un déshumidificateur.
Des conseils après l’installation d’un plancher de bois franc
Pour terminer, parmi les erreurs à éviter, il est à noter que, si vous avez opté pour l’installation d’un plancher de bois franc et que vous souhaitez le conserver longtemps, vous observerez quelques règles de vie.
Le taux d’HR de la pièce devra ainsi être maintenu entre 45 % et 60 % et la température idéalement comprise entre 18 °C et 24 °C, conseillent les pros. Enfin, vous éviterez de mettre votre plancher au contact de l’eau. Son entretien est facile et ne nécessite qu’un coup de balai. Pour lui redonner de l’éclat, n’utilisez que des produits adaptés à ce type de revêtement et surtout pas de nettoyeur à vapeur ! Et pour le choix du plancher de la cuisine, voici nos conseils pour le revêtement à privilégier!